Librairie

, par Guillaume Wauquier

Retrouvez ici nos publications, collectives et personnelles.

D’abord les livres présentés durant le festival Elnorpadcado :

Naissance d’une contre-culture

Théodore Roszak | La Lenteur | 2021

JPEG - 47.4 kioVoici le livre qui a révélé au public la contre-culture, et a popularisé l’expression, à tel point que Theodore Roszak en a souvent été réputé l’inventeur... C’est une défense de la contre-culture qui, malgré ses aspects bizarres et hétéroclites, son usage des drogues, son ingénuité, la superficialité de ses expériences spirituelles, sa probable récupération, etc., ne peut être considérée comme un caprice de la jeunesse.
Pour Roszak, la contre-culture est un rejet instinctif et salutaire des tendances morbides de la société de consommation d’après-guerre et de la société technologique d’abondance, un refus politique de la technocratie.

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2024 : Les Jeux olympiques n’ont pas eu lieu

Marc Perelman | ED. du Détour | 2021

JPEG - 42.5 kio La France devrait accueillir les Jeux olympiques et paralympiques en 2024. Ce sera un été de fête. Et pour qu’il soit réussi, des milliers de travaux seront engagés, des fonds énormes seront dépensés. Paris deviendra un parc olympique écoresponsable et les Français seront « tous citoyens du sport ». Même la Covid-19 sera endiguée pour l’occasion.
Marc Perelman décortique les documents liant le Comité international olympique à ses partenaires, ainsi que la Charte olympique, et les met à l’épreuve de l’organisation de « Paris 2024 ». Et non, l’olympisme n’est pas écologique, il ne fait pas œuvre sociale, n’éduque pas, n’agit pas pour la santé publique, ne respecte pas les territoires qu’il occupe. Il n’a pour horizon que la « croissance » : plus de records, plus de spectateurs, plus d’argent.

Nous ne sommes pas obligés de lui dérouler le tapis rouge.

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Cause animale, cause du capital

Jocelyne Porcher | Bord de l’eau | 2019

JPEG - 66.8 kio C’est en reprenant le fil de l’industrialisation de l’élevage depuis le XIXe siècle et ses liens historiques avec la « cause animale » que l’on peut comprendre la situation actuelle et le développement des start-up de la « viande propre », amie des animaux et des milliardaires. La science et l’industrie, aujourd’hui comme hier, concoctent pour nous « un monde meilleur ». Sommes-nous bien sûrs qu’il correspond à nos désirs ?

L’ouvrage met en évidence la collusion d’intérêts historiques et actuels entre la science, l’industrie et la « cause animale » laquelle renvoie de ce fait à tout autre chose qu’à la cause des animaux.

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Ensuite notre librairie habituelle :

L’Apocalypse selon Günther [Théâtre]

T. Jodarewski & L. Wailly | Ed. Les Bras nus | 2021

JPEG - 16.8 kio Écoutez, les Américains... les sommes investies dans le Projet Manhattan... 56 milliards de dollars, Madame, rendez-vous compte, le projet industriel et scientifique le plus coûteux de l’Histoire, 56 milliards de dollars nous obligeaient à... les Américains... nous obligeaient si l’on veut car... car ce que veulent les Américains, Madame le Procureur, je vous le demande ?

Cette pièce est inspirée du philosophe Günther Anders pour un théâtre de corps, cruel, étrange et drôle. Elle revient sur l’histoire du projet Manhattan, le projet industriel le plus criminel de l’Histoire.

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Benvenuti a Smart City

Tom 2.0 | Editions Nautilus | 2021 | Italie

JPEG - 92.1 kioCiascuno al suo posto, un posto per ciascuno. Qui l’angolo dei bambini, là la pista ciclabile. Qui il prato rasato, là un quadrato di erbe selvatiche. Qui l’angolo “Lavoro”, là lo spazio “Relax”. Questa perfezione calcolata al millimetro, disumana, dà la sensazione di attraversare un villaggio Potëmkin, ma realmente abitato da abitanti Potëmkin.

Per quanto smart vogliano considerarsi, gli Smartiani sono degli assistiti. Assistiti tramite computer. Assistiti dal proletariato asiatico. Assistiti dai sociologi del comportamento. Assistiti dagli ingegneri e dai cyber-poliziotti. Sono uomini-macchina che vivono in una città-macchina all’interno di un mondo-macchina, ma sognano se stessi come liberi pensatori. Non sentono la rete di contenzione che li stringe ogni istante di più.

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La Société vivante fête la friche

PA.R.C. Saint-Sauveur | Editions de Renart | 2019

JPEG - 26.3 kioAlors qu’il roupillait dans sa tanière depuis longtemps, Renart décida de faire valoir au monde entier ses frasques, ses friponneries et autres tours malicieux qu’il joue depuis quelques années à la bonne société des bétonneurs. Il les publia sous le titre La Société vivante fête la friche accompagnés des meilleurs arguments contre l’urbanisme que les défenseurs de la friche Saint-Sauveur mobilisèrent devant le juge notamment.

Cet opuscule débute avec le témoignage romancé et fripon de notre occupation de la friche. Il se poursuit avec nos arguments contre la densification urbaine. Et se conclut sur une proposition de coopérative pour faire vivre demain un lieu à notre image.

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Au nord de l’économie - Des corons au coworking

Tomjo | Editions Le Monde à l’envers | 2018

JPEG - 91.1 kioCaisses automatiques, kiosques intelligents, robotique industrielle, standards téléphoniques « appuyez sur la touche étoile pour parler à un conseiller » : inexorablement, les machines tendent à remplacer les humains.

Marxistes comme libéraux se réjouissent de ces progrès de l’aliénation, bercés du mythe d’une société « post-capitaliste » libérée du travail. Un monde où nous serons tous des artistes vivant d’un revenu garanti, batifolant nus dans les herbes folles, assistés de robots de compagnie nous donnant la becquée à heures fixes.

Écrit depuis le nord de la France, symbole d’un point de bascule historique, ce texte s’attaque au vieux monde industriel comme au nouveau monde technologique.

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Morts à 100 % : post-scriptum

Tomjo & Modeste Richard | Hors-sol & Nayra | DVD | 45 mn | 2017

JPEG - 53.6 kioEn 2012, l’UNESCO élève le bassin minier Nord-Pas de Calais au rang de « Patrimoine mondial », saluant l’« œuvre conjuguée de l’homme et de la nature ». La mémoire des 40 000 morts de la silicose s’en trouve recouverte de représentations aseptisées confinant à la nostalgie. La mythologie minière connaît alors une seconde vie. Elle ne sert plus l’exploitation du travail des mineurs, mais celle de leur image, mise au profit du renouveau du bassin houiller.

Voilà ce dont témoignent les acteurs du Centre d’animation culturelle de Douai qui, dans les années 1980, écorchèrent la mythologie minière : les travailleurs du fond étaient-ils ces héros de la Grandeur industrielle française, ou les otages d’une fierté qui les poussa au sacrifice ?

Le DVD comprend le film Morts à 100 %, 1980.

Pour commander la gravure originale de Modeste Richard, écrivez-nous.

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Revue Hors-sol n°5

Inhumanités numériques et patrimoine industriel | 2017

JPEG - 84.5 kioLa Ruhr, Manchester,, Bilbao, Charleroi, Saint-Étienne et bien sûr les Hauts de France vivent plus intensément qu’ailleurs l’époque-charnière qui est la nôtre. La vieille industrie s’est retirée, une industrie plus technologique voit le jour. Pour tirer un trait d’union entre les deux, et par la même occasion attirer les touristes, les collectivités « patrimonialisent » machines, bureaux et usines, diluant l’histoire noirâtre de l’industrialisation dans l’eau claire du « progrès scientifique ».

Qu’est-ce qui « fait » patrimoine ? Qui « fait » patrimoine ? Et pour en dire quoi ? La valorisation du patrimoine industriel est utilisée, dans le meilleur des cas, pour redonner fierté aux laissés-pour-compte de la désindustrialisation ; dans le pire des cas pour racoler les investisseurs et les touristes en rappelant la contribution des sacrifiés d’antan à la grandeur industrielle et la prospérité nationales. Surtout, la valorisation du patrimoine sert de brosse à reluire à notre modèle de développement. Il ne faut pas trop chercher de noises à l’époque industrielle passée pour ne pas trop en chercher à l’époque technologique en cours. Voyez ici la fosse d’Arenberg devenue un lieu de tournage très techno, le Musée des sciences de Manchester, celui de missiles V2 à Saint-Omer, et bien sûr le Musée de la mine de Lewarde. Comme dit le slogan : « Que la forge soit avec toi ! ».

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L’Enfer vert, un projet pavé de bonnes intentions

Tomjo | Editions L’Echappée | 2013

JPEG - 90.3 kioTandis que la technocratie verdit, la verdure se technocratise. Le constat officiel de l’effondrement écologique et social proclamé à tous les échelons de l’autorité, du local au global, accélère la fusion entre la classe experte (scientifiques, ingénieurs, techniciens) et la politique écologiste (associations, partis, appareils). Fusion d’autant plus naturelle que nombre d’écotechniciens incarnent ce double visage, à la fois Bac+5, csp+, cadres urbains du public ou du privé, et voraces prétendants à la direction de ce Green New Deal, de ce capitalisme reverdi dont ils représentent l’ultime chance.

Ce qui est décrit ici, à partir du cas de Lille Métropole, c’est l’ascension et l’extrémisme de l’écolo-technocratie, des années 1970 à nos jours. Destruction et artificialisation des derniers lambeaux de nature, construction de gigantesques infrastructures, police électronique et informatique via les puces RFID.

Épuisé.