Metaleurop : Bienvenue en territoire mort-vivant

jeudi 1er septembre 2016

Comment ne pas se sentir éloigné des « Zones à défendre » quand on habite le Nord-Pas de Calais ? Le mot d’ordre trouve un intérêt dans les régions quelque peu préservées de l’agro-industrie et de la métropolisation, à Notre-Dame-des-Landes ou Roybon. Mais ici, quelle « lutte de territoire » mener quand plus un mètre carré n’est épargné de la prédation marchande. On aurait pu se rendre à Halluin, terre la plus polluée de France à la dioxine ; à Dunkerque, ville aux quinze usines Seveso coupables pour moitié de la pollution atmosphérique de la région ; à Boulogne-sur-mer, championne de France du cancer. Nous avons préféré les alentours de Metaleurop. Symbole d’une industrie régionale déchue, l’usine métallurgique laisse pour tout héritage mille ans de mesures de survie. On dirait Fukushima : interdiction de toute construction, élevage et culture d’aliments ; obligation de décaisser les jardins et les champs. Objectivement, que reste-t-il à part déserter ? Exiger un cordon sanitaire, quelques rétributions financières, et « déconstruire » notre « plombophobie » ? Ici comme ailleurs, cent ans de production de « richesses » auront rendu un territoire invivable pour des siècles et des siècles.

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Revenir douze ans après la fermeture de Metaleurop est étrange. Pour certains, cette histoire est un souvenir vague que rappellent à peine les monuments à la gloire des métallos. Ceux érigés sur les ronds-points à l’entrée des communes. Pour d’autres, les amiantés, les licenciés, le combat continue aux prud’hommes. L’inconscient régional garde pourtant Metaleurop comme le symbole d’une lutte ouvrière dont la « violence » était la seule réponse digne à celle des financiers. L’image reste dans les têtes : des ouvriers cagoulés montés sur des bulldozers jettent dans la Deûle les pelleteuses de la boîte et menacent de balancer les 600 tonnes d’acide séquestrées au titre de la guerre sociale. Ils exigent 50 000 euros pour « préjudice moral ». Pas cher payé : le 1er mai 2003, en pleine bataille, les grévistes respectent une « minute de silence à la mémoire de tous les ouvriers tués ici depuis cent neuf ans, décapités par les machines, pulvérisés par les explosions de four ou brûlés vifs comme de l’amadou par les métaux en fusion », note alors l’écrivain Frédéric Fajardie [1]. Ils se sont battus comme des chiens pour la thune et leur dignité. Et pour l’emploi ? Allez savoir. « Si tu continues comme ça, tu vas travailler à Metaleurop », menaçait Pascal quand ses rejetons ramenaient des mauvaises notes.

De 1894 à 2003, combien d’ouvriers ont bousillé leur santé et celle des riverains au profit de Malfidano, Pennaroya puis Metaleurop ? À l’initiative de quelques banquiers dont le baron Rotschild, cette ex-première usine d’Europe pour le raffinage du plomb fabriquait aussi de l’argent, du zinc, du chrome, et plus tard des schistes bitumineux, de l’indium, du germanium. Metaleurop, ce n’était pas une usine, c’était une cathédrale industrielle. Installée le long de la ligne de chemin de fer Paris-Lille (la première de France) et à deux pas des mines de charbon pour fondre les métaux, elle enverrait au chômage cent ans plus tard 830 salariés et 1 200 sous-traitants. Tous les bleds autour allaient être ébranlés, tellement leur destin était définitivement scellé à celui du patron : Évin-Malmaison, Leforest, Courcelles-lès-Lens, Auby, Dourges, Roost-Warendin, Flers-en-Escrebieux, Raimbeaucourt. Douze ans après, que reste-t-il ? L’expression « patrons-voyous » inventée alors par Roselyne Bachelot. Un crassier de 3,2 millions de tonnes. 500 hectares pollués au plomb et 85 au cadmium. Des eaux souterraines à l’arsenic et au zinc. Des mesures préfectorales de survie. Une « nature industrielle » scientifiquement gérée. Un taux de chômage à 18 % et un Front national à 54. S’il fallait rétablir la double peine, elle tomberait sur les patrons de Metaleurop : pour la mise au rebut, du jour au lendemain, d’ouvriers qui ont pourtant fait leur fortune ; pour le dépotoir qu’ils laissent derrière eux.

Chape de plomb sur vie de poussières

Enjambant le pont de la Deûle pour arriver à Évin-Malmaison, l’automobiliste tombe sur un paysage désolant : une carrière de gravats toxiques dont la laideur seule devrait suffire à poursuivre les patrons pour atteinte au bien-être de l’humanité. Le site appartient désormais aux groupes Sita et Ambre, spécialistes du « traitement » des terres polluées – activité d’avenir s’il en est. Mais les trente hectares de l’ancienne Metaleurop ne se laissent pas découvrir si facilement. L’ensemble du site se cache derrière d’immenses buttes enherbées. Il faut se faufiler entre les barrières, escalader un terril, sentir le schiste couler dans ses pompes pour en tirer un cliché. Le cache-cache avec la pollution débute à peine.

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Nous avons rendez-vous avec l’élu à l’urbanisme. « Dans les écoles et collèges, on repérait tout de suite les enfants d’Évin-Malmaison », se souvient-il. Le plomb rejeté par les cheminées provoquait retards mentaux, fausses couches, cancers et saturnisme dans des proportions nulle part égalées. « Parfois, le matin, les carrosseries des voitures étaient piquées au plomb. Alors on allait voir Metaleurop, et ils nous payaient une nouvelle peinture, ajoute une institutrice. On obligeait les enfants à se laver les mains après la récréation, et la cour d’école était nettoyée tous les mois. » La vie s’écoulait presque paisiblement au rythme des dégazages et des alarmes incendie. Il a fallu qu’un éleveur de bovins s’inquiète publiquement de la mortalité de son cheptel, au début des années 1980, pour que des associations écologistes jettent leur nez dans les poussières. Le déni se rompt dans la douleur : « Je me souviens de discussions publiques qui terminaient en bagarres avec les salariés et les syndicalistes, continue l’élu évinois. Les gens étaient contre les mesures de pollutions, Metaleurop était le seul employeur. » Pendant l’occupation de l’usine, les ouvriers n’ont jamais eu autant de haine que pour les Verts, dirigés par Marie-Christine Blandin, et accusés de « faire le jeu des patrons ».

Aujourd’hui comme hier, tout pousse au refoulement des métaux lourds. Le cas est quasiment clinique. « On sait qu’il y a la pollution, mais on a déjà assez de problèmes comme ça » relativisent les habitants. « Dans mon jardin y’a eu des relevés, et ça va », se satisfait un autre. L’Agence régionale de santé, bras sanitaire de l’État, n’établit pas de lien de causalité entre le plomb et le cancer. Le contraire lui en coûterait un, de bras. Les propriétaires appréhendent une dévaluation de 30 % de leur bien. Les agriculteurs veulent vivre de leur terre. Les pêcheurs croisés au bistrot continuent de déguster leur poisson. Les municipalités craignent que l’image de leur commune nuise à leur développement. Quant au président de Chœurs de fondeurs, l’association des anciens métallos, il trouve le principe de précaution abusif et continue de défendre son usine à cancers : « Dans les années 60, des personnes intoxiquées au cadmium avaient des insuffisances rénales. Mais plus aujourd’hui, il n’y a plus de raison que les gens arrêtent de manger les légumes de leur jardin. » Tout le monde sait que l’environnement est saturé en métaux lourds, mais l’économie a ses raisons que la santé ignore. Avec moi, le déluge.

En 1906, la Charte d’Amiens annonçait ainsi la « double besogne, quotidienne et d’avenir », du syndicalisme : viser « la réalisation d’améliorations immédiates » tout en préparant « l’émancipation intégrale ». Un siècle plus tard, et notre aliénation au capitalisme industriel achevée, cette vieille ligne de crête n’est plus. Défendre ses intérêts immédiats nuit parfois durablement.

L’administration paysagère du désastre ou la déconstruction de la morbidité

Depuis la fermeture de l’usine, le dépistage systématique et gratuit n’est plus. Les mesures d’hygiène ont disparu des écoles. Les résidents ont repris leur potager familial. Si les communes aux alentours de Metaleurop refont la Une, c’est que la préfecture veut étendre le « Périmètre d’intérêt général ». Le fameux « PIG » qui inquiète tant les habitants, les agriculteurs et les élus. D’après l’enquête préalable à cette délimitation des zones de restriction, les habitants de la « Zone 1 » foulent une terre dont la concentration en plomb est supérieure à 1000 ppm, et le cadmium à 20. Ils n’ont pas le droit de faire des travaux, de construire de nouvelles habitations, de produire et stocker des aliments. En « Zone 2 », les concentrations sont deux fois moindres : ils ont obligation de décaper les sols sur 50 cm, poser un film géotextile, apporter de la terre « propre ». Et la terre sale ? Elle sera confinée pour des siècles ou transformée en remblais de construction. Quant aux interdictions agricoles, elles s’étendent sur 700 hectares et concernent 36 exploitations. En réponse au désœuvrement, la mairie d’Évin prévoit d’installer une usine de méthanisation pour trouver des débouchés à des produits désormais impropres à la consommation humaine et animale. On fait électricité de tout aujourd’hui : à Évin, on n’a plus de légumes, mais on a des idées.

« Le problème de ces mesures est qu’elles sont aux frais du propriétaire », fustige le président de l’association « Pour l’intérêt général des Évinois ». C’est pourquoi la jeune association entend faire appliquer le principe « Pollueur-Payeur ». Peine perdue d’avance tant le montage juridique de Metaleurop dilue sa responsabilité dans ses filiales. Resterait la responsabilité de l’État pour la mise en danger des populations. L’association ferraille alors contre l’attentisme des pouvoirs publics. Elle vient d’arracher à la mairie la tenue d’une réunion publique que la préfecture préféra déserter, et pendant laquelle les élus admirèrent religieusement leurs pompes. Tout au plus obtinrent-ils de la Ville une motion réclamant la prise en charge du traitement des terres, le nettoyage des cours d’écoles, le dépistage systématique du saturnisme et les traitements médicaux.

De leur côté, Département, Région et laboratoires de recherche expérimentent diverses impasses dans la gestion durable des sols pollués. Elles se divisent en deux écoles. La première, moins répandue, s’attelle à la « Phytoremédiation », la plantation d’espèces qui sucent le plomb de la terre. Experte dans la co-gestion des territoires contaminés, l’association lilloise EDA enclenchait la manœuvre dès 2002 en partenariat avec Metaleurop [2]. À l’époque, l’association Nord Nature dénonçait cette fumisterie. Elle estimait qu’au rythme d’extraction du plomb par les plantes, il faudrait attendre 10 000 ans avant que la terre soit saine (en fait, on est plutôt autour de cinq siècles). Et ce, sans solution quant aux récoltes plombées : faut-il les confiner ou répandre leurs cendres contaminées ? Si les universitaires admettent que cette dépollution par les plantes n’est pas une solution, les industriels y trouvent un double intérêt. Économique d’abord : le marché canadien, par exemple, croît de 10 % tous les ans. Idéologique surtout : la phytoextraction offre l’illusion que la nature est suffisamment résiliente pour accélérer la marche du progrès industriel.

La deuxième école est plus « réaliste » en ce qu’elle prend acte de l’impossible disparition du plomb. On l’appelle « phytomanagement » : les espèces « métalicoles » qui poussent dans les sols plombés fixent les poussières avant qu’elles ne s’envolent dans les bronches des gamins ou n’atteignent les nappes phréatiques. Accompagnés d’un agent du Département, nous visitons le parc Peru d’Auby, un ancien terrain vague devenu modèle du genre. Certes, il est toujours saturé en plomb, mais son aspect est désormais bucolique, et sa pollution « créatrice de biodiversité » : les poussières ont été cachées sous un tapis de fleurs mauves, jaunes et blanches. Comme le parc lui-même, le discours d’accompagnement est suffisamment fleuri pour masquer la réalité : « Les acteurs de ce renouveau ont ambitionné de faire reconnaître, par les habitants du quartier, les pelouses calaminaires comme ’’un patrimoine’’ naturel et une partie du patrimoine de l’histoire industrielle du lieu. Patrimoine, certes particulier et encombrant, qu’il convenait de mieux connaître, de s’approprier puis de protéger. [3] » Par la mise en fleurs du plomb, le Conseil départemental nous apprend à « modifier en profondeur [notre] perception d’un espace très fortement pollué ». Puisqu’il est vain d’assainir les sols, reste l’auto-persuasion : si l’on y croit très forts, que l’on dépose des cierges et qu’on déconstruit notre perception du plomb, peut-être se changera-t-il en or. On attend les sociologues postmodernes nous aider à déconstruire notre « plombophobie » comme ceux d’Areva et EDF expliquent aux habitants de Tchernobyl que la « santé » n’est finalement qu’une donnée subjective - la radiophobie.

La visite du parc est d’ores et déjà au catalogue 2015 des « Rendez-vous Nature ». Aux riverains et aux services techniques de prendre soin de cette « nature industrielle » : ne pas jouer dans la terre ni manger les légumes du jardin. Ne pas faucher les espèces souhaitées mais couper les nuisibles (port du masque obligatoire). Ne pas répandre les tontes ni jeter ses papiers par terre. Et espérer que l’information traverse les millénaires. La Ville d’Auby rémunérait un médiateur chargé d’inculquer les consignes au quartier. Pour des raisons budgétaires, le poste a déjà été supprimé.

ZAD partout ?

Aucune solution n’est envisageable autre que de restaurer l’aspect paysager des espaces pollués, de les rendre à la distraction des riverains, d’attendre et d’espérer. Sinon il faut partir. En 1997, lors de la première élaboration du « PIG », des voix s’élevaient en ce sens : la seule option raisonnable serait de quitter les lieux, planter une forêt, et attendre la dispersion du plomb au hasard de la vente du bois.

En 1971, Guy Debord proclamait : « La révolution ou la mort [4] ». La révolution échouée, que peut-on dire dans un journal qui vise une émancipation débarrassée du pouvoir des technocrates ? Établir le solde « coûts / bénéfices » du développement industriel nordiste ? Dans la partie « Bénéfices » : 150 ans de labeur échangés, pour toute récupération de sa force de travail, avec des smartphones, deux bagnoles par foyer et quinze jours à Center Parc. Dans les « Coûts » : 1000 ans de biocide régional, sans compter les déchets radioactifs de Gravelines (compter 1 million d’années). Nous pourrions aussi intervenir en coachs et « faire de chaque problème une opportunité » : extraire les derniers euros possibles d’un modèle économique déchu par le « tourisme industriel » ; profiter béatement de l’idéologie paysagère qui prend racine sur les sites et cerveaux pollués ; faire de la morbidité une ressource par le développement des secteurs de la « santé », de la « dépollution » et de « l’économie circulaire » ; bref, atteindre le stade zombie du capitalisme par la production de survie économique sur la mort biologique des sols.

Cette vie serait-elle pour autant digne d’être vécue ? La contre-partie implacable nécessiterait de tisser un filet de réglementation sanitaire et bureaucratique totalitaire, et l’élaboration de seuils de pollutions arbitraires. Ces solutions seraient moins étatiques et plus citoyennes qu’elles pousseraient l’absurdité à gérer nous-mêmes le désastre, à s’auto-affliger des mesures de contrôle et de rétorsion ainsi que le constatent des observateurs du département de Fukushima : « Cogérer les dégâts du désastre nucléaire amène à prendre part au dispositif permettant de consentir à la contamination, à apprendre aux hommes à vivre dans de mauvaises conditions d’existence et à faire pénétrer celle-ci dans la culture de masse », notent Nadine et Thierry Ribault à propos des « capteurs-citoyens » de la radioactivité. Après la vie de bagne industriel, la vie de bagne sanitaire.

Que faire alors du slogan « ZAD partout » si ce n’est le traduire par « Zone à déserter » ? Dans quelques mois, les candidats aux élections présidentielles épandront leurs promesses d’un renouveau industriel. Il ne faut pas désespérer Billancourt, Fessenheim, etc. Face aux discours dégoulinant de positivité, que nous reste-t-il à part agir dans une pure négativité ? Non pas celle de la posture, mais celle dictée par une économie elle-même négation de l’espèce humaine. À coups sûrs, nous passerons pour des rabat-joie. Auprès des « gens », des élus, des techniciens, et même des militants radicaux pour qui il resterait des « interstices » à investir pour « fissurer » le système.

Pour ne pas reproduire les erreurs passées, la question passe d’abord, et pour le moins, en soldant 150 ans de développement industriel. Ensuite, en exprimant notre refus de tout ce qui vient d’en haut : la Troisième Révolution Industrielle, l’agrandissement des ports de Calais et Dunkerque, le canal Seine-Nord, le gaz de schiste et son « alternative » géothermique. Refus qui imposerait également la fermeture de Gravelines, des usines Seveso, d’Euratechnologies. Ce préalable est à ce point repoussant pour le commun des nordistes qu’il sabote d’ores et déjà la réussite commerciale de notre journal. Mais il apparaît nécessaire avant l’invention d’un monde vivable.

Pour terminer sur une note plus négative encore : si la seule option raisonnable est de quitter le Nord – Pas de Calais, envisager de déplacer quatre millions de personnes devient tout à fait déraisonnable. On irait où ? Et pour vivre de quoi ? Neuf habitants de cette planète sur 10 vivent dans un air trop pollué, selon l’OMS. Avec la pollution, le capitalisme nous a peut-être définitivement aliéné à ses services, ses experts, sa bureaucratie, ses emplois puisqu’il faudra gérer les terres polluées et les déchets nucléaires. Nous devons faire face à des problèmes dépassant à ce point nos capacités humaines de compréhension qu’une majorité d’exécutants entretiendra nécessairement une minorité de savants. Cet épais brouillard rejeté par 150 années d’un capitalisme globalement ravageur a obscurci l’horizon de sorte que le sursaut et la créativité nécessaires à notre émancipation sont historiquement inédits. Rien, au vu de l’histoire révolutionnaire récente, ne nous permet pour l’instant de l’espérer. Mais c’est peut-être depuis ce noir profond que nous saurons tirer la force et la lucidité suffisantes.

Tomjo, article initialement paru dans la revue Hors-sol n°1

Notes

[1Metaleurop, Paroles ouvrières, Fajardie, Mille et une nuits, 2003.

[2En 2009, l’association organisait au Nouveau siècle pour le compte de la nucléocratie un colloque autour de la gestion d’un accident nucléaire à Gravelines.

[3« La biodiversité aménage-t-elle les territoires ? De la présence d’espèces protégées et/ou patrimoniales..., ou comment passer d’une logique de contraintes à celle de projets de territoire. », Guillaume Lemoine, Revue Développement durable et territoires, avril 2013.

[4La Planète malade.